dimanche 28 décembre 2008

Think positive!

Au moment où je griffonne ces lignes, il tombe une petite bruine sur Montréal. Dire que cela arrive pendant les vacances des Fêtes alors que nombreux auraient le goût d’aller digérer la dinde et les atocas en jouant dans la neige! Pour ma part, les soubresauts de Miss Météo, je les prends avec un grain de sel. Je me dis que c’est bon pour le ski de printemps!

Oui! oui!, c’est bon pour le ski de printemps! La pluie qui tombe s’imbibe dans la neige pour former un mélange qui, une fois le froid revenu, se transforme en un immense bloc de glace sur les pentes de ski. Ce bloc de glace, une fois le printemps arrivé, se transformera en «gros sel» pour le plus grand plaisir des adeptes des sports de glisse, dont l’auteur de ses lignes en tant que planchiste.

Évidemment, au moment où s’ingurgitent la dinde et les atocas, personne n’a le goût de parler de ski de printemps. Cela se comprend, tout le monde a l’esprit à la fête. D’ailleurs, certains vont probablement m’accuser de mettre la charrue devant les bœufs; parler du printemps alors que l’hiver a à peine donné un aperçu de ce qu’il est capable. Remarquez, je ne suis pas surpris qu’on m’accuse pour ma hâtive allusion au printemps. Plusieurs sont-ils à aimer parler de l’hiver.

D’ailleurs, ils en ont beaucoup à dire sur l’hiver. Et vous l’avez probablement remarqué lors de vos dernières soirées festives. Ils en ont beaucoup à dire après avoir eu la gorge caressée par quelques liquoreux verres. C’est justement à ce moment-là qu’ils aiment parler des aléas de la blanche saison. «Qu'est-ce qu'ils font avec nos taxes?», «Ça fait trois jours et la neige n’est pas encore enlevée dans ma rue.», «Ils ne savent pas planifier.», «Ils déblaient telle rue avant telle autre.», «Les trottoirs ressemblent à des patinoires.», «Ça n’a pas de bon sens.», «C’est scandaleux!», «Moi je ferais ça comme ça.», etc.

Ce qui est intéressant à mes yeux, c’est que plus les «hiverneux» parlent, plus ils semblent trouver des solutions; probablement des experts du «brainstorming»! Plus intéressant encore, c’est que toutes leurs idées, les unes meilleures que les autres à les entendre, ne semblent avoir aucun effet sur un compte de taxes. Bienvenue au royaume de la gratuité! Sur cette lancée, je vous invite à lire l’article de Stéphane Laporte que j’ai déniché au hasard, Il neige à Montréal.

Pour ma part, la neige, il n’y en aura jamais assez. Le désagrément qu’elle me cause – 10 minutes de pelletage tout au plus forme physique aidant je vous l’accorde – n’est rien comparé aux plaisirs qu’elle me procure. Par exemple, j’ai profité de la soi-disant tempête de dimanche dernier sur les pentes de ski. Et j’ai réitéré mon plaisir mercredi le 24 avec les quelques autres centimètres tombés au sol. Deux magnifiques journées comme je les aime : de la poudreuse, de la poudreuse et encore de la poudreuse fine et légère à perte de vue.

C’est d’ailleurs mercredi matin sur le chemin menant aux pentes enneigées que j’ai entendu le maire Tremblay à la radio. On le questionnait sur vous savez quoi. J’ai bien aimé sa façon de voir les choses : «Les citoyens sont exigeants et ils ont raison de l’être.», «Nous allons déblayer les rues pour les satisfaire.», «Les employés travaillent forts.», «Ce n’est pas parce qu’une personne se fait prendre avec une bière au travail que tous les employés sont comme ça.», «Les employés font de gros efforts, je crois que c’est normal qu’ils fêtent en famille comme tout le monde», «On va interrompre le chargement de la neige ce soir (le 24) et on va reprendre ça le 26». Très logique n’est-ce pas? On ne peut être contre la vertu : les employés travaillent fort et ils ont le droit de fêter en famille comme tout le monde.

Je vous parle de ça parce qu’il est difficile de trouver meilleur leçon de leadership. Monsieur Tremblay agit comme un leader doit le faire. Il va au front et encaisse les coups venant de ceux qui se délectent de l’incapacité de la ville à enlever la neige. Dans le détour, le Maire profite de l’occasion pour vanter les efforts des employés de la ville.

Personnellement, j’aime bien la façon de faire du maire Tremblay. J’aime également lorsqu’il va sur le terrain et qu’on le voit en train de ramasser un détritus dans le but de donner l’exemple à ses concitoyens. Ou encore, lorsqu’il explique que tous les citoyens doivent faire leur part pour que la ville soit plus propre et plus belle. C’est exactement ce que doit faire un leader : donner l’exemple, communiquer les valeurs et les comportements valorisés par l’organisation tout en protégeant son équipe des commentaires désobligeants des autres.

Bien sûr, plusieurs vont accuser le maire Tremblay de ne pas être dans son bureau à résoudre les problèmes lorsqu’il va sur le terrain. Ils vont également l’accuser d’être trop mou face à des employés qui ne donnent pas de résultat. Ou encore, ils vont se moquer de lui pour ses beaux discours dont la majorité se balance.

Sincèrement, je préfère ne pas imaginer à quoi doit ressembler le leadership de ces accusateurs. Le maire Tremblay a la bonne attitude pour instaurer une culture de leadership dans la ville. C’est en ayant de bons mots pour les employés, en les soutenants dans l’adversité, en communiquant clairement les attentes et en donnant l’exemple des comportements attendus que le leadership prend forme. Eh oui! C’est comme ça qu’on développe une culture du leadership. Trop simple pour être vrai!

Bien sûr, instaurer une culture du leadership au sein de la ville de Montréal ne se fera pas en criant ciseau. De mon point de vue, c’est une tâche titanesque compte tenu de l’historique des administrations passées. Et c’est ce qui rend l’attitude du Maire Tremblay d’autant plus remarquable, il agit sur tous les fronts. Il louange le travail des employés. Il parle des bonnes manières citoyennes à la population. Et il se présente dans les médias pour encaisser les coups des gérants d’estrade qui croient à la pensée magique. Le tout avec une attitude et une approche constructive.

À l’aube de la nouvelle année, je ne sais pas si vous allez prendre des résolutions concernant votre leadership. Si vous en avez le désir mais que vous ne savez trop par où commencer, le maire Tremblay est un exemple à suivre. Sa façon de faire est très simple. Elle se résume en deux mots : Think positive!

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